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Inspiration

SA QUETE EST PERMANENTE... 13 September 2014

CETTE RENTREE EN MARQUE UN JALON

Bernard ROTH est né à Paris le 21 Mai 1946 pour s’occuper de nous… de l’Architecture, de la Ville, de la Construction… de nous.

Militant réfléchi, il est dans l’observation, la projection, l’anticipation. Avec l’humanité et l’humour qui le caractérisent, il trouve les mots pour nous exhorter en douceur à vaincre nos égoïsmes et fuir la méritocratie, pour nous épanouir dans un modèle collaboratif où le respect de l’autre joue au grand bénéfice de chacun.

Humaniste aussi, son insatiable curiosité le fait puiser repères et inspiration dans les sciences, les techniques, la sociologie et la statistique,  qui ne mérite que par l’interprétation et l’usage qu’on en fait…

Ce 11 septembre, le 9 place des Vosges accueille  à l’Académie d’Architecture Jean-Patrice CALORI, architecte, qui rend un  hommage touchant à l’homme de convictions qu’était Jean JENGER.

Par une belle croisée des destins, c’est un autre penseur-acteur-non-architecte qui y entre avec lui ce jour-là.

         Le discours d’intronisation de Bernard va de la confidence à la recommandation et parcourt ce siècle et ce monde : le choc face à la force d’évocation du Musée de Libeskind à Berlin, la sagesse d’André Citroën visant personnellement les plans de ses garages-images de sa firme, la responsabilité du commanditaire –« une bonne réponse à une mauvaise commande est très improbable », énonçons donc l’ambition de la commande.

Il veut que nous réapprenions le « temps long », que nous « passions du solitaire au solidaire », que, comme le prône Joël de Rosnay, ceux qui conduisent «quittent le rôle de pasteurs pour celui de passeurs ».

Il met en perspective l’explosion démographique et ses conséquences sur la Ville. Il rappelle que le développement durable est d’abord culturel car, à défaut, la technique la plus aboutie est impuissante.

Il parle de la Ville sensible, ville des cinq sens mais aussi ville vulnérable.

     Devant l’avalanche récente d’information, il cite Sénèque : « Il n’est pas de vent favorable pour qui ne sait où il va » et  se demande « quelles sont les bonnes questions à se poser ? ». L’une d’entre elles : que faut-il mettre dans ce quartier pour que les enfants qui y grandissent aient envie d’y retourner ? … à l’instar du  jeune guide de Firminy qui disait « quand nous étions petits, nous étions heureux ici ».

Il termine par un espoir pour l’Europe, lieu où les conditions de la troisième révolution industrielle sont réunies par la densité de son maillage urbain, idéal pour articuler  les cinq piliers qui la fonderont.

Il rappelle Michel Serres se signalant à ses étudiants : « la connaissance est dans vos tablettes, le savoir c’est moi qui vous le transmets ».

Il dit aux plus jeunes de l’assistance qu’ils vivront 1000 ans, matière à réflexion…

« De temps en temps il survient un nouvel écrivain original, fatigant à lire et pas toujours facile à comprendre car il unit des choses par des rapports  nouveaux ». Marcel Proust  A la Recherche du Temps Perdu.

Le Bernard Roth nouveau, foisonnant, n’est pas fatigant car il sait aussi se faire comprendre.

  

BERNARD ROTH

Master de Droit - DESS

Homme de la Promotion privée : PDG de COGEDIM Paris, puis George V Promotion, Groupe NEXITY, a réanimé PROMAFFINE puis fondé PERICLES DEVELOPPEMENT qui mêle intimement réflexion et Promotion immobilière raisonnée.

Enseignant à l’Ecole des Ponts puis à Sciences Po.

Président Honoraire d’AMO, Fondateur  du CAMO et du TAMO, …Administrateur de la  Fondation  PALLADIO.

Complice de Dany ROTH…

-MH-