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L'invité du 13

L'ARCHITECTURE PRECIEUSE DE DANIELA BAUMGARTNER 11 November 2013

Feutre, Gouache et aquarelle… c’est là que tout prend forme… assez du moins pour stimuler l’imagination du client… et le dessin est encadré et offert à qui aura commandé une pièce unique.

« Impossible pour moi de dessiner à l’ordinateur car j’imagine et je dessine à l’échelle 1… donc sans cote, s’il y a une erreur, je l’assume » déclare cette fille d’architecte suisse, elle-même tentée par l’architecture, celle des grands objets, avant de se passionner pour la gemmologie et la conception de l’objet petit, précieux, structuré, construit, irréprochable.

Cahier des charges, Esquisse, Projet,  structure, résistance des matériaux, techniques d’assemblage, qualité des matières premières, maîtrise des coûts, choix du fabricant, suivi de réalisation, livraison, Garantie, entretien… Un vocabulaire d’architecte. 

D’ailleurs, quand Daniela BAUMGARTNER expose et vend dans sa ville natale de Saint-Gall, c’est à l’Arkitecturforum, dans  ce lieu alternatif qu’est l’ancienne Douane… et le magazine Architecture à Vivre parlait d’elle dès 2005.

C’est à Paris qu’elle a choisi de s’établir et de faire fabriquer ses pièces. Le Fabricant, métier de Patrimoine, est essentiel aux yeux de Daniela. Les siens, BERMUDES et LA JOAILLERIE PARISIENNE pour leurs mises au point parfaites et leur esprit d’innovation l’accompagnent depuis toujours. La collaboration avec Nathalie MULLER lui est précieuse.

Ses réalisations : des pièces proposées dans sa collection mais fabriquées sur mesure et bien souvent réadaptées selon le goût et les moyens envisagés par l’acheteur mais aussi des pièces uniques, à la demande.

Dans tous les cas, le même tête-à-tête entre Daniela et le client et les essayages avant la version finale car un bijou n’est réussi que s’il est porté et il n’est porté que s’il fait corps avec la personne à qui il est destiné.

Le confort, on le ressent dès l’entrée dans son show-room d’où se dégagent sérénité et équilibre. Elle le recherche sans cesse dans ses solutions techniques comme son choix d'utiliser le jonc souple, ouvert et galbé qui se fait oublier pour mieux accueillir des pendentifs interchangeables.

Confort et fluidité pour le collier Tissage aux 4000 anneaux d’or reliés, une des trois œuvres de Daniela exposées au Palais de Tokyo en Mai 2013.

Fluidité et mouvement encore pour ses colliers de perles de Tahiti aux assemblages de couleurs subtils, mêlant souvent jonc et rangs de perles déployés. Un travail qui a fait retenir Daniela par les organisateurs de l’exposition La Perle au Museum d’Histoire Naturelle pour illustrer la French Touch avec Lorenz Baumer et Chanel.

Ses bijoux sont caméléons… modulables, ils s’adaptent d’un geste à la circonstance de l’instant.

Daniela a compris que la répétition de la forme valorise la forme : elle joue de juxtapositions-superpositions dans son collier Voyage ou  structure son collier Frange par des bâtonnets qui lui impriment un rythme presque musical.

Daniela Baumgartner se réinvente sans cesse, comme un devoir envers ses clients car ils reviennent ou par nécessité si le cours de l’or devient  trop cruel ou si, à son grand désarroi, une nouvelle loi européenne impose un alliage différent qui fera disparaître l'or champagne si subtil qui faisait l’unanimité parmi ses clientes.

Elle se réinvente avec plaisir car elle sait qu’elle s’adresse à une clientèle qui voit le détail ou qui sans le voir, le ressent et aura donc la curiosité et l’envie de frapper à sa porte.

-MH-

 

  DANIELA BAUMGARTNER

 

Quittant la Suisse qui l’a vue naître, Daniela a étudié à l'Institut de Gemmologie d'Idar-Oberstein en Allemagne puis 3 ans à BJO Formation (Bijouterie Joaillerie Orfévrerie) rue du Louvre à Paris et dès les années 90 a collaboré comme conceptrice et parfois responsable de fabrication avec plusieurs grands Joailliers.

En 1998, le Diamond INternational Awards, prix de la de Beers, dont elle est lauréate, l’encourage à dessiner et faire fabriquer ses bijoux pour son propre compte.

Dès lors on la retrouve régulièrement et à la meilleure place au Salon des Joailliers Créateurs puis à Karat pour ne citer que Paris.

Ses réalisations centrées sur la Perle se voient attribuer en 2002, 2004 puis 2005 les premiers prix du Tahitian Pearl Trophy.

Elle reçoit sur rendez-vous dans son show-room parisien

www.daniela-baumgartner.com

 

 Crédits Photos Carole GOIZET     

www.carolegoizet.com