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Et ailleurs

ITALIE: BALADE ARCHITECTURALE SUR LE LAC DE CÔME 13 August 2016

Ils sont encore là ces quelques beaux jours de septembre où l’été semble s’être arrêté dans ce délicieux paysage du lac de Côme. Quelques touristes pour qui la rentrée des classes n’est pas une obligation, se promènent encore dans les rues piétonnes de la vieille ville. A 45 kilomètres de Milan, plane encore une atmosphère de vacances sur Como.

Un bateau qui s’apparenterait, par le prestige, à un Riva, attend ses passagers pour leur faire découvrir les rives embellies et éveiller leur curiosité. Se perdront-ils dans leurs rêves ?

Capturer ces belles villas à l’italienne, celles que l’on remarque moins car moins célèbres que la villa Carlotta, la villa d’Este, la villa Balbianello ou la Villa Erba. Capturer l’instant d’une bâtisse à l’architecture renaissance, classique ou néo baroque dont les volets sont déjà fermés et ne s’ouvriront peut être encore que pour un week end ou à la saison prochaine.

Plus loin la façade de cette autre villa s’enivre de lumière jusqu’au dernier rayon du jour.

Le garage à bateaux est lui aussi bientôt prêt pour une hibernation.

Ces merveilleuses villas abandonnent au soleil leurs couleurs douces. Les terrasses s’étirent de part et d’autre et s’ouvrent sur des parcs à la végétation luxuriante dont les arbres rivalisent de beauté : magnolias, rhododendrons, palmiers. Ces jardins à l’italienne ou à l’anglaise, objets d’un soin jaloux, raviront quelques promenades intimes ou matinales de leurs habitants si privilégiés.

Et puis les souvenirs reviennent de quelques scènes mythiques de films tournés dans ces décors somptueux, Ocean’s Twelve, Casino Royal, James Bond aussi semble aimer ce coin de paradis !

Les riches propriétaires se succèdent sans doute en oubliant peut être, parfois, les belles histoires de ces bâtisses somptueuses pour y écrire à leur tour la leur. Ces histoires mêmes qui feront de beaux titres dans quelque magazine people.

La littérature par ses écrivains célèbres a elle aussi consacré ce havre de paix et de luxe. Dans «  La Chartreuse de Parme », Stendal offre une place de choix à ce petit coin de paradis et fait dire à son jeune héros Fabrice Del Dongo : «  Je reviendrai souvent sur ce lac sublime ; rien d’aussi beau ne peut se voir au monde, du moins pour mon cœur. A quoi bon aller chercher le bonheur, il est là sous mes yeux »

Les musiciens ne sont pas en reste non plus, eux aussi inspirés par la contrée enchantée : l’air le plus célèbre de la Norma, « Casta Diva » fut composé ici par Bellini.

«  Je ne connais pas de contrée plus manifestement bénie du ciel ; je n’en ai point vu où les enchantements d’une vie d’amour paraîtraient plus naturels » écrit Frantz List depuis Bellagio.

De quoi nous ravir encore et encore.

THM

Credits photo: Thérèse Macé